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Une vie danse

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30 juin 2011

Le mariage d'amour a-t-il échoué? Pascal Bruckner

C'est un essai sur les couples, les époux, la nuptialité, le divorce, le célibat, la parentalité...

"Comment expliquer cette désaffection alors que l'idéal du couple reste entier? Sommes-nous si sûrs que le mariage d'intérêt n'a pas d'avenir?" telle sont les questions que nous exposent Pascal Bruckner...

Il cite Engels qui défend le droit au divorce, ajoutant toutefois cette précision fondamentale:"si le mariage fondé sur l'amour est le seul moral, seul l'est aussi le mariage où l'amour persiste." p49

"le couple est devenu plus difficile à vivre depuis qu'il n'a retenu de tous les rôles que le modèle de l'épanouissement. Parce qu'il veut réussir à tout prix, il se consume d'anxiété, redoute la loi de l'entropie, l'aridité des heures mortes. La moindre chute de tension est vécue comme un fiasco, un désaveu."p65

"Ainsi se multiplie dans notre pays, surtout chez les jeunes adultes citadins, les colis en souffrance de tous âges, de toutes conditions, immense armée de réserve des coeurs, 14 millions de "solos" en France. C'est peut-être cela l'équation fatale de notre temps: un croisement de futilité et d'intransigeance. Nous sommes volages aussi par goût de l'absolu, devenu la forme laîque du Salut" p82

"que la grâce de l'improvisation l'emporte sur la pesanteur du fait établi. Demeurons dans la poésie des amants pour ne pas sombrer dans la prose des conjoints" p109

"Il est dangereux de bannir l'argent du discours amoureux. Proscrit du discours, il ressurgit au premier accroc,dégénère en réglement de compte sordides au moment du divorce" (...) Construire un couple sur la seule base du coeur, c'est bâtir sur du sable." p122

Redoutable défi: comment concilier la fugacité du couple avec la stabilité de la progéniture?" p125

"Le bonheur conjugal, c'est l'art du possible et non de l'exaltation de l'impossible, c'est le plaisir de construire un monde commun à deux. Le couple s'accomode de nombreuses variations dès lors qu'on le soustrait au rêve de la symbiose miraculeuse qui engloberait désirs et aspirations. (...) Il s'agit de redéfinir une nouvelle économie des passions, ne pas hésiter à cloisonner où l'on voulait réunir, à confondre où l'on voulait distinguer." p135

Le mariage "deviendrait alors, par un retournement ironique, non plus le symbole du conformisme mais de l'élite, une aventure minoritaire, un club trés fermé réservé aux happy few." p 139

"Notre époque d'incroyance est imprégnée d'idéaux chrétiens qu'elle embrasse sans garde-fous et dissimule sous le masque du dédain de la religion."

" C'est notre tentative de l'apprivoiser qui a échoué plus que le mariage proprement dit." p145

 

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28 mars 2011

Entre ciel et terre de Frank Conroy

Après Corps et Ame, j'ai lu quelques-une de ces nouvelles, ce qu'il a autour de l'entre-deux états, la fin de la vie, et la vie, des récits d'hommes et de femmes...

Déroutant, préçis, saisissant, l'écriture de Conroy m'envoûte...

A vous de voir...

 

 

13 mars 2011

En harmonie de Jérôme Leroy

En harmonie de Jérôme Leroy (2009)

Ce roman est un hommage à Frédéric Fajardie qui devient le héros de ce roman noir "qui ressemble à ses colères, où resurgissent le mythique trésor caché de la Gauche prolétarienne et le souvenir des années de poudre"  et cela sous fond de fermetures d'usines et de délocalisations.

 

13 mars 2011

Une charrette pleine d'étoiles de Fajardie

Une charrette pleine d'étoiles de Frédéric H.Fajardie

Ce roman a été écrit en 1988, 

il parle de trois compagnons ouvriers qui décident de partir soutenir les Républicains en Espagne face au phalangistes.

Roman historique fraternel sur 1938.

 

29 juin 2010

Corps et âme, de Frank Conroy

Corps et âme, l'enfant prodige est le troisième livre de Frank Conroy, édité chez Gallimard, en Folio, en 1996.

Livre pour les amoureux de la musique et pour les pianistes.

En trés bref: c'est l'histoire d'"un pauv' gamin" de New York, qui rencontre Weisfeld. Ce dernier travaille dans un magasin de musique, il prend Claude sous son aile et lui apprend le piano...

C'est une écriture fluide et surtout une merveilleuse prose musicale.

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9 juin 2010

Un peu de respect, j'suis ta mère, de Hernan Casciari

Hernan Casciari est un écrivain argentin, il est le fondateur d'u nouveau genre littéraire: le blog-roman.

C'est le journal de bord de Mirta Bertotti, 52 ans, mère d'une famille de déjantés.

"Comme une immersion dans un film d'Almodovar, le côté "trash" des Simpson en plus!"

J'ai beaucoup ri!

24 mai 2010

Farbus et le saint Ranulphe

SL371062C'est parti, youhou!

Il est 18h, la chaleur de l'été est enfin là! mais plus apaisée en fin de journée.

Saint Ranulphe prépare toi, j'arrive!

9km annonce le guide des rando...

SL371054 Cheminer, tourner, lalala, dans les sous-bois et puis voilà qu'une famille de vaches pètre là, avec en fond vu sur les terrils, une vue panoramique, si, si....

SL371106Quelques kilomètres plus loin, Don Quichotte fait parler de lui, j'l'aime bien celui là!!!

SL371112Et on ne le voit pas trés bien mais la lune et la machine-chapeau m'ont évoqué l'univers de Miyazaki.

SL371121

20 mai 2010

Expériences

LA SOLITUDE

- t’attends qu’il te fracasse la tête pour partir ? elle lui avait répondu.

Il recevait plein de sms, et je lui ai demandé qui s’était, il n’a pas voulu me répondre.

Alors je me suis énervée, je lui ai expliqué que moi, j’avais besoin d’être rassurée, il a rien voulu savoir, on s’est énervé je lui ai couru après, et il m’a poussé violemment, je suis tombé, mon dos s’est cogné contre l’angle du bâtiment, ma tête aussi, j’ai eu peur, très peur, j’étais toute égratignée.

J’ai pleuré, haleté ; tout s’écroulait.

Pendant deux semaines, j’avais l’essentiel dans ma voiture, fringues, ordi pour écrire mon mémoire, et ma chienne.

J’ai été hébergé chez un ami au petit mas, là haut sur une des collines, l’été était anesthésiant, j’étais ko, entre ma formation et mes pleurs qui m’épuisaient, et le stress du choc.

Alors elle m’a proposé les clefs d’un de ses ami qui était en festival, « il revient pas avant longtemps, tu peux aller chez lui ».

C’était un appart très sombre, sale, la vaisselle accueillait nombre de champignons, les draps étaient sales, les cendriers plein, ça puait.

Après avoir cleané au maximum, installé l’ordi, changé les draps, j’étais chez moi, enfin chez cet inconnu bien accueillant.

Je me suis calmée, je cherchais un petit studio, je continuais à associer mes notes pour créer la trame et nourrir toutes ces parties.

Et puis, elle m’a appelé, « il revient tout à l’heure ». L’inconnu revenait, j’ai avançé ma voiture, et tout chargé à nouveau. Quelques heures plus tard, nous nous retrouvions, il m’a fait peur, un mec barbu, tout burriné par le soleil et l’alcool, que j’ai trouvé beau.

Il repartait, et je pouvais rester chez lui.

Quelques jours plus tard, je signais pour un studio minuscule, mais blanc et lumineux, avec un petit étage pour garder un espace pour mon matelas   et un pour mon chien; c’était précaire mais j’étais chez moi.

Ma formation se terminait dans quelques jours, j’avais le mémoire à rendre et plus rien.

Seule.

Quelques jours plus tard, j’étais rmiste. La misère. Mais j’avais un toit, et deux jours dans le mois avec de l’argent : payer le loyer, le portable, l’assurance voiture, faire le plein, les courses, surtout les croquettes pour ma chienne, et mon tabac et puis plus rien.

Je cherchais du boulot, avec mon diplôme, dix heures payés 20 euros, en enlevant les frais de carburant, une misère.

Alors, je ne pouvais pas subir, tous les samedis, j’allais aux puces, je préparais le thé et les crêpes et c’est parti ! Vente dans mon panier pour la discrétion, et directement aux vendeurs, avec pour argument : « vous ne pouvez vous déplacer jusqu’au camion, alors moi je viens à vous ».

Et puis, un jour, il est revenu et m’a appelé, « je suis revenu »

Ça m’a étonné, je me suis dit, mais pourquoi m’appelle-t-il, moi ?

Je l’ai invité à passer, il est venu, je suis allé chez lui plusieurs fois, comme ça.

C’était quelqu’un que je connaissais un peu, et qui parlait franchement, et rien que ça, ça me rassurait.

LA RENCONTRE

Et puis de plus en plus, j’allais chez lui, on allait à la rivière avec mon chien.

C’était déjà le printemps, et puis un jour on s’est mis dos à dos juste pour se sentir. Il était chaud, mais il me faisait encore peur, je me sentais fragile à côté de lui.

J’étais allongé sur son lit… c’est la première fois entre nous, ça ne peut pas être parfait…

On a recouché ensemble souvent, il avait une copine fixe, et entre il avait eu plein d’autres histoires, j’étais une maitresse parmi tant d’autres.

Je suis tombé amoureuse de nos rencontres mensuelles, il partait trois semaines, revenait une.

J’aimais rester chez lui, dormir avec lui, coucher avec lui, j’aimais son odeur, son goût, sa barbe, son toucher, sa voix, j’aimais comme il a appris à me faire jouir, comme on a appris à jouir ensemble.

J’aimais rentrer dans son univers, dans son espace-temps.

J’avais retrouvé un boulot, j’étais en coloc, j’avais une vie, mais ma vie tournait autour de nos rencontres, et puis j’ai craquée.

Et là, j’aurais déjà dû partir.

Mais, je voulais le voir plus, qu’il m’appelle quand il n’était pas là, je voulais, j’exigeais, je ne voulais plus vivre son absence.

Ça  a duré quasiment trois ans cette histoire.

L’AVORTEMENT DE L’HISTOIRE

Mon contrat s’est terminé, ma colocation bientôt.

C’était le grand soir, on attendait 150 personnes, jusqu’à 300, heureusement il y eu un tonnerre énorme, des trombes d’eau.

Il y eu deux salles, techno dans la première, et plus cool dans le chill out. Une rave à la maison. En tant qu’organisateur, c’était pas ça.

Pour que ça passe auprès des voisins, on a raconté qu’on se mariait.

Après cette nuit de 15h de son, on devait partir en vacances tous les deux, deux semaines, loin, rien que tous les deux.

On était vraiment ko, il m’a dit qu’il ne viendrait pas.

Je suis partie sans rien dire, et je l’ai quitté quand j’étais en Bretagne, il n’a pas compris. Moi j’ai compris qu’avec lui, je ne serais jamais rassurée.

Et puis ça devait être un peu notre lune de miel ...

Avortée

Depuis, je pense à lui.

Je l’ai revu une fois, un an après, cinq minutes, sur le quai d’une gare.

Je ne peux plus rencontrer quelqu’un. Ou alors, juste quelqu’un de bien, un homme célibataire, qui aime bien être avec moi, et sur qui je peux compter, quelqu’un de gentil, de doux et de rassurant, qui aime la simplicité, qui n’a pas des projets grandissimes illusoires.

En attendant, je me reconstruis, et je vis beaucoup mieux ma solitude.

Mais je pense encore à lui.

- Pourquoi ?

- Ça c’est une autre histoire.

15 mai 2010

Le secret d'Elisa

LE SECRET D ELISA

C’était un soir, elle s’est dit : faut que je lui dise, il faut qu’il sache.

La révélation

Il venait de faire l’amour. Encore une fois, elle n’avait pas pu être pénétré par lui, ils s’aimaient, tous deux et cela devenait trop fréquent.

Alors, elle lui annonça simplement quelques temps plus tard.

« Je me souviens, ça a commencé avec ma sexualité,

j’avais toujours des mycoses, c’était très désagréable,

ton sexe est gonflé mais ça te pique et ça te démange, c’est infernal.

Et puis ça arrivait surtout après avoir fait l’amour avec mon amoureux.

- Pourquoi est-ce que j’avais ça ?

Je suis allée me faire soigner mais ça revenait toujours, mon partenaire s’est soigné aussi, mais ça revenait toujours…

Et puis un jour, j’ai rêvé de ma grand-mère, y’avait un truc qu’était pas clair dans sa vie de femme, dans son rapport au corps.

Je me souviens l’avoir appelé, c’était un soir, j’étais dans mon tout petit studio, et je lui ai posé la question :

-  Que s’est-il passé mémé dans ta sexualité, tu n’as jamais eu de souci ?

-    ça fait plus de cinquante ans que je le tais, mais à toi, ma chérie, je peux le dire

-    mon père me violait et puis un jour il a voulu faire pareil à ma petite sœur alors…

-    tu sais à l’époque, on se lavait tous dans la cuisine

-    alors j’ai pris une poêle et je l’ai menacé.

-    Je lui ai dit « si tu la touche, je te tue ».

-    mais … tu ne le dis à personne.

Le secret était dit.

- Comment taire cela ?

A l’époque, je me suis dit, que mon corps souffrait des douleurs de ma grand-mère,

mon corps criait tout haut ce qu’on voulait cacher tout bas.

Et puis, je l’ai dit, d’abord à ma mère, et puis à mon père.

Et puis, j’ai voulu savoir, est-ce que d’autres personnes ont vécu ça ? »

Elle lui avait dit, il ne disait rien. Il la regardait.

Le verrou a sauté

Après un temps de recueillement, elle continua :

«  Je me suis demandé si ça m’était arrivé à moi aussi, j’ai vécu une année d’enfer, je faisais cauchemars sur cauchemars. J’ai voulu savoir si ça avait pu se passer sur moi, j’ai demandé, posé des questions, personne ne disait rien.

Et puis un jour, on m’a dit qu’on m’avait retrouvé nue à 3 ans dans la chambre de mes parents avec un ado de 15 ans. On n’a jamais su ce qui s’était passé, mais… on n’a jamais revu la famille.

Au fur et à mesure que les années passaient, de plus en plus de témoignages de personnes proches disaient que ça leur était arrivé aussi, les générations de ma mère, de ma grand-mère, quand les « bourreaux » étaient morts souvent.

Alors, je hurlais, ma colère était infinie. »

Elle savait que sa colère s’était atténuée, que cette émotion s’était transformée. Elle se blottit contre lui.

Questionnements

Et alors, après ce moment tendre, elle continua.

« Maintenant que beaucoup de femmes de la génération de ma mère ont parlé,

Qu’en est-il de ma génération ?

Et les hommes ont-ils subi cela par des femmes ?

J’ai rencontré un homme qui m’a avoué que lui, il avait perdu sa virginité avec…sa tante, à 13 ans, il en était content à l’époque et ne prenait pas conscience de l’aspect « anormal » de cet acte. »

Quelques années plus tard, elle lut un article de presse.

Aujourd’hui

Quelques chiffres :

1 français sur 4 connaît au moins une personne qui a connu ce traumatisme.

3% de la population serait victime d’inceste, d’après une association au plus près de ce sujet, 1 enfant sur 10 serait, en fait, victime d’inceste.

40 % des alcooliques et 50% des anorexiques sont des enfants abusés et 90% des victimes ne portent pas plainte.

Le mot clé de l’inceste est la perversion : manipulation, double jeu, double lien, injonction paradoxale : tous les ingrédients qui font que psychologiquement, on puisse aliéner quelqu’un sans jamais faire preuve de la moindre brutalité.

Une loi :

La loi du 8 février 2010 inscrit l’inceste dans le code pénal.

Cette loi s’applique aux enfants jusqu’à leurs 18 ans.

Le ministère de la santé devra mettre en place des soins adaptés aux victimes, en dehors des services de psychiatrie, trop stigmatisant, un centre d’aide social aux victimes devrait voir le jour.

Une association :

L’association AIVI d’Isabelle Aubry

a constaté que les victimes parlent en moyenne 16 ans après les faits.

20% d’entre elles s’expriment même 25 ans après.

On peut constater une grande difficulté à s’insérer socialement et à travailler.

Et 30% des gens disent qu’ils alerteraient les autorités si un enfant leur confiait d’être victime d’inceste en demandant de garder le secret.

On remarque l’inceste quand :

Il existe une totale négation de la différence entre les générations, une absence de hiérarchie.

Un enfant instrumentalisé, c’est nier son existence même.

30 à 80% des abuseurs ont été abusés.

Et la constance veut que cet abus ne soit jamais été judiciarisé, reconnu…

13 mai 2010

L'homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle

"Ce que l'on croit peut devenir réalité", ce roman aborde le thème des croyances, des rêves, des choix, de l'acceptation.

Il se lit trés vite.

Juste un extrait (p:96) sur l'acceptation de l'échec, la persévérance, et le courage:

"Regardez un enfant qui apprend à marcher: vous croyez qu'il réussit du premier coup? Il tente de se redresser et hop! Il tombe.

C'est un échec cuisant, et pourtant il recommence immédiatement. Il se redresse à nouveau et...il retombe!

Un bébé va tomber en moyenne deux mille fois avant de savoir marcher..."

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